Kohaku

De KoiWiki

Parmi toutes les variétés de koi, la variété kohaku est celle qui est la plus représentée. Le kohaku se présente avec un motif rouge sur un corps parfaitement blanc.

kohaku

Origine

Variantes

Le kohaku existe dans une version wagoi, c'est à dire avec des écailles, dans une version doitsu sans écaille. Lorsqu'il a des écailles, celles-ci peuvent avoir un aspect brillant, on l'appelle alors ginrin kohaku.

Concernant son pattern, on distinguera plusieurs [:catégorie:Nomenclature|nomenclatures]: Motifs liés à la tête:

  • tancho kohaku lorsqu'il n'y a qu'une tache ronde rouge sur la tête
  • maruten kohaku lorsque la tache ronde la tête est associée à d'autres motifs rouge sur le corps
  • kuchibeni kohaku lorsque la bouche comporte des marquages rouges
  • hanatsuke kohaku lorsque le motif de la tête semble avoir coulé vers le "nez" du poisson
  • menkaburi kohaku lorsque le rouge recouvre l'ensemble de la tête

Motifs liés au corps

  • hipponhi kohaku lorsque le motif rouge est ininterrompu de la tête à la queue du poisson
  • inazuma kohaku lorsque le motif représente une forme d'éclair rouge sur le haut du corps
  • nidan kohaku lorsqu'il n'y a que deux taches rouges sur le haut du corps
  • sandan kohaku lorsqu'il n'y a que trois taches rouges sur le haut du corps
  • yondan kohaku lorsqu'il n'y a que quatre taches rouges sur le haut du corps
  • godan kohaku lorsqu'il n'y a que cinq taches rouges sur le haut du corps
  • kanoko kohaku lorsque le motif rouge a un aspect tacheté
  • sakura kohaku lorsque le motif rouge se présente comme une "floraison"


Appréciation

Classiquement, on peut accepter que « l’appréciation des Koi commence et se termine avec le Kohaku ». En clair, la variété Kohaku fut la première variété élevée et développée de manière stable dans les années 1890. Parmi toutes les variétés, le kohaku demeure LA référence.

Comme pour n'importe quelle variété, l'appréciation d'un koi commence par l'observation de son body, c'est à dire la forme de son corps [1]. Bien entendu, les koi de forte taille sont toujours plus impressionnants, c'est aussi le signe que le poisson a atteint sa maturité et se trouve potentiellement au mieux de sont évolution. Heureusement, il existe plusieurs catégories de jugement en fonction de la taille, ce qui permet d'apprécier également des poissons de taille plus modeste, jusqu'aux plus jeunes avec par exemple la possibilité d'évaluer des tosai au Junior Koi Show. Toutefois la taille seule n'a pas d'intérêt si la forme et le volume ne sont pas considérés lors de l’évaluation. En effet, la tête, les épaules, la section médiane et la queue, ainsi que les nageoires pectorales, doivent être prises en compte et avoir un aspect parfaitement symétrique. Par ailleurs, les yeux, la bouche ne doivent présenter aucune déformation. La tête doit être large et le nez arrondi. Un nez est trop pointu rend le poisson moins élégant. La zone du front doit descendre progressivement de l’épaule jusqu'au nez. Celui-ci doit être légèrement convexe et non plat. Le visage, les joues, peuvent être arrondis ou plus carrés au niveau de la mâchoire, ce qui dépend en général de la lignée. Quoi qu'il en soit, les yeux et le nez doivent former un triangle parfait. Concernant le corps, il doit être en forme de torpille. La partie la plus large, se situe entre la zone des opercules et le rayon principal de la nageoire dorsale. Une zone large en tête du poisson suivie par une taille décroissante sur le reste du corps donne un rendu de manque de puissance du koi. A l'inverse, si la zone large se situe plus en arrière du poisson, celui-ci aura plutôt un aspect potelé et et se traduira également par un manque de puissance. Le tronc caudal doit être épais pour procurer un profil puissant. Bien sûr, la colonne vertébrale doit être droite, de même que la tête ou la queue qui ne doivent pas être orientées vers le haut ou le bas. Lorsque l'on regarde le poisson de côté, il est important que le ventre soit musclé et ne pende trop.

Souvent les femelles possèdent les corpulences idéales, par rapport aux males dont le [body] est plus en longueur, et remportent de nombreux prix lors des présentations en Koi Show.

Le kohaku est admirable à la fois par sa simplicité et sa grande beauté. La couleur de base blanc neige shiro exacerbée par des motifs rouge hi le rend particulièrement attractif.

Pour l'observation globale du [pattern] et de la couleur [2], le motif peut être morcelé ou continu. Le blanc doit être sans défaut ni teinte beige ou jaunâtre. Le rouge peut, quant à lui, être admis dans diverses tonalités allant de l'orange foncé au fameux rouge Ferrari. Cependant le rouge doit être profond uniforme de la tête à queue. On remarque néanmoins que les juges tendent à préférer un rouge "doux", c'est à dire des tonalités allant du rouge clair à l'orange foncé par rapport à ce que l'on pourrait nommer rouge "dur" tirant plus sur des tons presque violets. Le Kohaku devrait comporter des motifs rouges sur la tête. Pour ce qui est du motif recouvrant le corps il doit être artistiquement équilibré et le kiwa, c'est à dire le bord arrière de chaque tache doit être net et propre, avec une délimitation précise. Des lignées dont le kiwa forme une bordure festonné plutôt que droite sont également appréciées. Le sashi peut quant à lui avoir un aspect plus flou. Le sashi tend à montrer que le koi est encore en évolution et peut continuer de s'améliorer. L'aspect blanc du nez, le tronc caudal, juste avant la queue, sans motif rouge sont symboles d'élégance. A contrario, une tête très rouge menkaburi est moins appréciée. De même un motif rouge descendant sous la ligne latéral est jugée inopportun. La présence de kuchibeni, type rouge à lèvre, est acceptable dans la mesure ou elle équilibre le motif global. En parallèle un motif rouge à la base de la nageoire pectorale était dans un premier temps considéré comme défavorable mais il est désormais accepté si, une fois encore, cela contribue à l’équilibre général du motif. Par contre, le rouge marqué dans les nageoires caudale ou dorsale ne devrait pas apparaitre. Toute trace de shimi, minuscules points noirs apparaissant potentiellement lors du maintien en eau dure au pH élevé, est un facteur plutôt défavorable.

Eleveurs phares

Historiquement parlant, les éleveurs japonais produisant des kohaku de grandes qualités sont Sakai Fish Farm (SFF) et Dainichi Koi Farm. Momotaro Koi Farm, Torazo Koi Farm sont également de grands nom dans la production de kohaku très qualitatifs. Bien entendu, cette liste n'est pas exhaustive et n'enlève rien à la qualité des autres éleveurs.


Les célébrités

Parmi les kohaku célèbres, S Legend reste le nishikigoi ayant fait coulé beaucoup d'encre. En effet S Legend, un magnifique kohaku de 9 ans, issu de la Sakai Fish Farm a été vendu aux enchères au Japon pour la modique somme de 2 millions d'euros en 2018.

Notes

  1. Ned Mooslin Simikoi
  2. inland koi society, koi classificaion and judging criteria