Ginrin

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Gin Rin Soragoi

Le terme ginrin ou Gin Rin est en fait un diminutif du mot japonais Kin-Gin-Rin qui se traduit par « écailles dorées-argentées ». Par conséquent, les koi que l'on qualifie de ginrin sont couverts d'écailles scintillantes avec des reflets dorés ou argentés. A priori tous les wagoi peuvent être ginrin, toutefois on ne leur attribue cette qualification que si le nombre d'écailles s'avère suffisamment conséquent. Autrement dit quelques écailles brillantes sur un nishikigoi ne lui permettent pas d'être catégorisé ginrin. Selon les standards, il faut trois rangées complètes d'écailles ginrin pour pouvoir que le koi soit déterminé comme tel.



Histoire

Il semble que les premiers ginrin nishikigoi aient été créés par un éleveur nommé Eizaburo Hoshino [1] au début du XXème siècle. Cet éleveur avait à l'époque repéré chez un pêcheur un magoi, une carpe destinée à l'alimentation, dont les écailles scintillait. L'homme s'est empressé d'acheter ce poisson si brillant et a décidé de le croiser avec les koi de sa ferme. C'est ainsi qu'après de nombreux efforts, de multiple reproductions, les ginrin sont nés. Bien entendu, il a fallut beaucoup de temps pour stabiliser cette éclatante variation. Dans les années 1950, quatre types de ginrin étaient déjà observables [2].

Variations

Types de Gin Rin

Le travail de Mr Hoshino a donc conduit à quatres formes de ginrin, c'est à dire quatre "modèles" de brillance sur les écailles. Ces différents types de ginrin sont les suivants [3]:

  • Diamond Gin Rin
  • Pearl Gin Rin
  • Beta Gin
  • Kado Gin

Les différences entre ces types de ginrin sont notables et décrites comme suit:

Le Diamond Gin Rin – C’est le type de ginrin le classique. Les écailles du Diamond ginrin ont un aspect de verre fissuré et l'éclat semble se déployer sur l'écaille, loin de la tête du poisson.

Pearl Gin Rin – C’est le type de ginrin le plus rare. Les écailles de ce type présentent chacune un petit dépôt en relief au centre particulièrement brillant, donnant l'apparence d'une perle.

Beta Gin Rin– Il s’agit d’un type de ginrin plutôt rare mais assez prisé. Le Beta Gin Rin était le premier type de ginrin, courant et populaire dans les années 60. Toutefois, de nos jours il est beaucoup plus difficiles à trouver. Dans ce cas, la brillance est répartie uniformément sur toute la surface de l'écaille, donnant un aspect miroir à celle-ci.

Kado Gin – C'est aussi un type rare de ginrin. Pour ce type, chaque écaille est délimitée par un bord externe festonné scintillant.

Chimie

De nombreux poissons possèdent la particularité d'avoir des reflets brillants ou métalliques. Comme chez la carpe koi, ce sont des empilements de cristaux de guanine contenus dans des cellules appelées iridophores qui procurent cet aspect scintillant [4][5]. La couleur sous-jacente du koi, combinée aux cristaux de guanine contenus dans les écailles, crée alors de multiples possibilités d'apparence du ginrin.


Notes

  1. Mike Gannon Full Service Aquatics
  2. Kodamakoifarm
  3. Caitlin Chichester, kerutokoi
  4. Dvir Gur, Ben Leshem, Dan Oron, Steve Weiner, et Lia Addadi, J. Am. Chimique. Soc. 2014 , 136 , 49 , 17236-17242
  5. Nir Funt, Dr. Benjamin A. Palmer, Prof. Steve Weiner, Prof. Lia Addadi, European Chemical Society Publishing, 2017